[Série] Fabrice fait son jardin !

Spin off de la fameuse série "Fabrice's Plumbing", "Fabrice fait son jardin" garde le héros, mais change d'acteur, le dernier ayant succombé à l'alcoolisme après avoir enfilé un nombre inavouable de Chimay bleue. Nous gardons cependant l'esprit de la série originale, tout comme pour les albums de Martine (non, mais sérieusement, vous pensiez que c'était une seule et unique Martine qui a tourné dans tous les albums?).

Or donc...

De retour de son séjour dans les Vosges, notre héros, fidèle à la philosophie hédoniste qui a fait sa renommée, s'est assis à l'ombre, dans son jardin, et observe d'un oeil bienveillant mais néanmoins critique ses enfants s'ébattre joyeusement çà et là.

Le spectacle offert par les trois chérubins est digne d'une image d'épinal réillustrée par un peintre surréaliste caralorégien dopé à la Leffe brune: Morgane, l'aînée, se dandine à l'attention d'on ne sait trop qui en chantonnant le tube de l'été, à savoir "parle à ma main". Pendant se temps, Mélusine fait montre d'une certaine détermination en escaladant le petit dénivellé de la pelouse, tantôt debout, tantôt à quatre pattes, hahanant sous l'effort considérable que cette saine activité physique semble occasionner. Un peu plus loin, Salomon joue au football avec son ballon à l'effigie des Power Rangers, quand soudain, c'est le drame: d'un coup de pied maladroit, le jeune garçon a précipité la balle dans l'arbuste épineux adossé au garage du voisin, et comme il se doit, ladite balle perd bientôt toute capacité de rebond. Pleurnichant face à la défiguration du "Power Rangers Bleu, l'enfant accourt près de son père afin que celui-ci répare l'objet de son affection...

[A suivre]

mais jusqu'où s'arrêteront-ils ???

"Hum", se dit le héros, "il faut agir".

Son regard embrasse le jardin dont il fait un état des lieux mental, son carnet de note étant resté à l'intérieur de la maison.

Voilà maintenant plus de 10 ans que Fabrice habite cette charmante demeure, et ses préoccupations ont toujours été plus orientées vers l'intérieur de la maison que vers l'extérieur, où il s'est contenté de planter quelques framboisiers...

La nature quasi-sauvage a repris ses droits dans ce jardin. Les ronces et le liseron envahissent à peu près tout, quelques arbustes épineux, dont celui sur lequel est allé crevé le ballon "Power Rangers", ont pris des proportions effrayantes et constituent un danger pour les enfants, d'autres arbustes arborent des baies rouges mais néanmoins incomestibles que Mélusine pourrait bien trouver à son goût. Un houx a poussé jusqu'à atteindre une hauteur de trois mètres cinquante, la sapinette s'est étendue hors de toute proportion raisonnable, la pelouse est envahie de trèfle et de pissenlit, et à vrai dire il n'y reste plus beaucoup d'herbes, en réalité, un des arbres formant la bordure arrière du jardin est mort il y a deux ans déjà, et mérite une petite coupe, ne fut-ce que pour récupérer le bois pour le barbecue. Dans un des coins du jardin, les herbes coupées ont été entassées régulièrement et forment un humus noir et dégoulinant, mais (fort heureusement) inodore.

Les sapins qui servent de haie à l'avant de la maison méritent également qu'on s'y attarde. Comme ceux-ci devenaient trop hauts, notre héros en a fait couper la tête quelques années auparavant. Ils ont donc enflé horizontalement jusqu'à empêcher le passage sur le trottoir que le même héros a dégagé il y a deux ans en coupant sans trop y regarder. Du côté de la rue, ces sapins forment donc une barrière de branchages morts qui n'est pas du plus bel effet. Heureusement, le liseron précité s'est également installé là pour égayer un peu les choses.

Bref, il y a du travail en perspective. Un plan s'échafaude lentement mais sûrement dans l'esprit de notre héros. Se tournant vers son épouse qui vient de faire irruption, attirée par les pleurs de son petit garçon, il lance un ballon sonde: "chérie, tu ne trouve pas qu'il faudrait qu'on s'occupe du jardin?".

Notre héros est fier de lui. L'usage du pronom indéfini ne l'engage pas à grand chose, il a signalé à sa moitié l'existence d'un problème, et il peut donc espérer que celle-ci trouvera une solution rapide pendant qu'il se préoccupera de questions autrement plus importantes, comme l'évolution de son Satyre Balladin niveau 2 sur "World of Merenwen Online".

L'avenir le détrompera bien évidemment...

[A suivre...]

Ah le jardin...
pas trop compliqué mais ca prend du temps
et il faut les outils qui vont bien...

Elyn de York a écrit:

Ah le jardin...
pas trop compliqué mais ca prend du temps
et il faut les outils qui vont bien...

Cela fera l'objet du chapitre suivant... Enfin, on verra, car le narrateur a une tendance à digresser...

C'est quand même bien foutu , juste à la fin de Fabrice's plumbing, on a une nouvelle série

Ouaiiiiis !!!! encore ! encore !

Résumé des épisodes précédents: Le jardin de Fabrice est une jungle hostile qu'il faut domestiquer. Madame est mise à contribution.


Laurence reconnut sans peine l'étincelle d'intérêt qui pétillait dans l'oeil de son mari. Elle songea à la bonne vieille maxime selon laquelle il faut battre son frère tant qu'il est encore chaud, et se lança à bâtons rompus dans l'élaboration de plans à plus ou moins long terme pour l'aménagement du jardin, parmi lesquels la disparition des ronces, liserons, et arbustes perturbateurs figuraient en bonne place, à côté de l'aménagement d'un jardin aromatique dans lequel elle pourra puiser les herbes et épices absolument indispensable à la préparation des repas familiaux...

Heureux de voir son épouse enfin impliquée dans ce projet, notre héros se leva, bien décidé à remplacer la bouteille vide qu'il tenait à la main par une autre, pleine celle-là, et de préférence bien fraîche.

Laurence interpréta ce geste à sa manière perfide: "Tu veux t'y mettre tout de suite, insinua-t-elle, tel un serpent sournois?"

Fabrice, qui la voyait venir de loin, pris le temps de réfléchir et feinta adroitement: "Mais chérie, tu sais bien que nous ne sommes pas très bien équipés en outillage de jardin. Et nous sommes dimanche: dès samedi prochain, on ira chercher ce qu'il faut chez Brico pour dégager tout ça. Ou peut-être aurais-tu un peu de temps cette semaine pour aller faire quelques courses?". L'argument était de poids: l'outillage disponible dans la cave de la maison se résumait à une tondeuse à gazon, une bêche rouillée et un impressionant coupe-branche...

On sous-estime beaucoup la puissance du lobbying des ménagères à cette époque moderne. Forcée à travailler par le coût exorbitant de la vie, la femme au foyer est une espèce en voie de disparition, mais cela n'empêche pas ces dames de vouloir continuer à pratiquer leur sport favori le plus souvent possible: je veux bien entendu parler du shopping. Or donc, la vie active limite sévèrement le temps qu'elles peuvent consacrer à cette activité malsaine pour les économies du ménage. Il ne leur restait jadis que le samedi pour dépenser le pognon durement gagné pendant les cinq autres jours de la semaine. Autant dire que c'est loin d'être suffisant, et les puissantes organisations féminines ont eu tôt fait de mettre la pression aux entreprises commerciales afin que ces dernières modifient leur planning et ouvrent le dimanche...

Notre héros ignorait évidemment toutes ces manoeuvres et espérait pouvoir profiter encore un peu de son repos dominical. Peine perdue, Madame écrasat de son talon haut les derniers espoirs de son époux par une seule petite phrase assassine: "Tu sais, Tournesols est ouvert toute la journée du dimanche. Prépares-toi à partir, j'habille les enfants."

[A suivre...]

terrible ce lobbying...

à Laurence, quelle héroïne charismatique !

Je savais que mon angle d'attaque te plairait, MJette...

Tournesols est une grande surface assez étonnante, où l'on trouve tout ce qu'il faut pour le jardin, mais aussi des animaux avec tout ce qu'il faut pour les soigner et les enfermer, de la déco, des meubles, des barbecues au gaz, etc. Pragmatique, notre héros réquisitionne une caddie qui fait également office de petite auto. Mélusine est placée dans l'auto et tourne le volant avec enthousiasme, se balançant d'avant en arrière à chaque arrêt avec de petits cris d'impatience.

Même si ce n'est pas tout à fait la première fois que notre héros entre en ces lieux, il n'y a jamais acheté le moindre outil, et il lui faut donc un certain temps pour localiser le rayon ad-hoc, où il sélectionne des gants pour toute la famille - ayant l'espoir secret de mettre ses enfants au travail - un sécateur, une petite hache, une scie, une binette et d'autres ustensiles utiles. Le note grimpe alors que des copeaux d'écorce destinés à étouffer les mauvaises herbes de l'allée avant de la maison sont entassés dans le chariot par sacs de 50 litres. Voyant ses capacités financières largement surestimées, notre héros signale à Madame qu'il est grand temps d'arrêter les dépenses, quitte à revenir le mois prochain pour achever le budget du ménage. Madame acquièsce, mais pas avant d'avoir sélectionné un composteur en plastique qu'elle se propose de façon fort altruiste de payer de ses propres deniers.

Pendant ce temps, les enfants se sont égayés dans le magasin, et observent avec un oeil attendri les diverses bestioles vendues dans ce lieu, au grand dam de Merenwen et des ligues de protection animalière. Heureusement pour notre héros, une excuse est toute trouvée pour motiver un enième refus de se procurer ce genre d'article: il est allergique aux poils, aux écailles et au caca de poisson, inutile d'insister, un point c'est tout, et tant pis pour les multinationales qui exploitent sans vergogne la biodiversité planétaire. Et toc!

Le contenu de la caddie est passé à la caisse, puis transvasé dans le coffre de la "Lolomobile", et notre héros repart gaiement vers son foyer et un repos bien mérité...

Ou du moins le croit-il...

On voit que notre héros Belge n'y va pas avec le dos de la petite cuilliere coté achat...

Je dois avoir dépensé pas loin de 400 euros en matériel de jardinage en trois mois. Mais bon, j'étais vraiment NULLE PART dans ce domaine. Il n'y a rien de vraiment superflu là-dedans, comme vous le verrez dans la suite...

A peine rentrés du magasin, le déchargement de la voiture commence. Morgane a hâte d'essayer ses nouveaux gants. Quant à Laurence, son jardin aromatique occupe tout son esprit, et elle commence à dégager une petit parterre en déplantant une rhubarbe un peu trop étouffante au passage.

Notre héros ne voulant pas être en reste face à cette agitation effrénée, entreprend une tâche à sa mesure: l'éradication du petit buisson épineux responsable de la mort du Power Ranger Bleu (voir épisode 1).

La situation n'est guère brillante: l'épineux en question est juste à côté de ses plants de framboisiers, et notre héros souhaite encore dévorer le produit de ceux-ci l'année prochaine. L'ennui, c'est qu'en l'occurence, "juste à côté" s'est tranformé en un "complètement entremêlé avec": les deux buissons sont indissociables, et il n'y manquait qu'un ciment, que le liseron est venu fournir avec beaucoup d'à propos.

Il s'agit donc de démêler tout ça.

L'élagage se fait assez rapidement: le sécateur est de bonne qualité, et les branches de l'épineux ne sont pas si épaisses que celà. En coupant le liseron à des points stratégiques, notre héros arrive à séparer les framboisiers de l'arbuste, et commence à les déterrer un par un pour les transférer dans des pots de céramique récupérés dans les stocks de sa grand-mère. 15 framboisiers sont ainsi sauvés de la destruction et rempotés avec du terreau pour leur assurer un semblant de survie.

Une fois les framboisiers dégagés, Fabrice peut s'en donner à coeur joie: le coupe-branche est suivi par la hache et la scie, jusqu'à ce qu'il ne reste plus de l'imposant arbuste qu'une souche de taille assez réduite.

Laurence passe alors examiner le travail de son époux, et lance la petite phrase assassine qui vient invariablement couronner plusieurs heures d'efforts: "Oh, c'est bien, il n'y a plus qu'à déterrer la souche pour en être quitte une bonne fois pour toutes... J'ai terminé de préparer ma parcelle, je vais préparer à manger." Notre héros va donc quérir la bêche pour creuser autour de la souche et déterrer les racines, se disant que celles-ci ne peuvent pas descendre bien loin: après tout, ce n'est qu'un arbuste...

C'est alors que Morgane fait irruption pour demander de nouvelles tâches. Voulant éviter de laisser cet enfant dans l'embarras, notre héros lui confie le sécateur et lui demande de retirer les épines des plus grosses des branches qu'il vient de couper, de façon à récupérer celles-ci pour le prochain barbecue. Les enfants ont une capacité étonnante à réaliser avec soin les tâches les plus ennuyeuses, et Morgane se met immédiatement au travail avec un enthousiasme débordant, en profitant dans la foulée pour se lancer dans de longs monologues surréalistes ayant pour unique objectif la déconcentration des adultes se situant dans un rayon de 5 mètres. Heureusement, sa mère est dans la cuisine, et son père a acquis au fil de maintes années d'expérience un don unique pour ignorer tout ce qui se dit autour de lui...

Lorsque Laurence appelle enfin pour le repas, une tranchée de 40 centimètres de profondeur a été creusée autour de la souche, et notre héros ne peut que se rendre à l'évidence: la racine semble ne pas avoir de fin... C'est évidemment à ce moment précis, alors que les outils fraîchement acquis jonchent le jardin, que la pluie annoncée depuis quatre jours par la météo se décide à tomber...

[A suivre...]

Evidemment, ce ne sont que quelques goutelettes, mais notre héros vit en Belgicie depuis sa plus tendre enfance, et il sait que tout est possible. Il rassemble donc son courage ainsi que tous ses outils à un endroit protégé de la pluie avant d'aller se laver les mains et s'asseoir à table. Le regard de Madame en dit long sur ce qu'elle pense d'une arrivée tardive à un déjeuner préparé avec amour, et notre héros s'efforce de compenser cette injustice en ponctuant son repas de "mmmh", et de "c'est délicieux", ayant pour unique objectif d'atténuer le couroux de son épouse. De leur côté, les enfants jouent avec leur nourriture, l'étalent avec application dans leur assiette, mais la proportion de celle-ci qui atteint leur système digestif est réduite à la portion congrue.

Le repas enfin terminé, le héros jette un oeil à l'extérieur et constate que la pluie s'est arrêtée. Il profite donc de l'acalmie pour continuer ses travaux de terrassement, et creuse de plus en plus profond, la terre rendue meuble par la pluie se laissant travailler plus facilement. Malgré tous ses efforts, la souche demeure inamovible. Enfin, au bout d'une petite heure d'efforts la bêche vient butter sur une racine latérale, que notre héros dégage avant de l'attaquer à coups de hachette. Le résultat ne tarde pas à se faire sentir: la souche oscille maintenant d'un petit centimètre. Le monstre n'est pas loin d'être vaincu. Alors qu'il reprend la bêche pour creuser encore plus profond, Fabrice entend la voix de son ami Marc Willame, alias Lord Brett Sainclair: "Hello old chap, how are you doing?".

Fabrice connait Marc depuis ses études secondaires: c'est un compagnon de toujours, avec lequel il a partagé des soirées de jeux de rôles mémorables, et des nuits d'ivresses qui le sont beaucoup moins, l'alcool aidant. Il tient sous le bras une petite boîte en carton qui laisse présager le pire, et lui adresse un sourire affable. "J'étais venu prendre une petite tasse de thé et te déposer quelques figurines à peindre, mais je vois que tu es occupé.". Galvanisé par son succès, notre héros continue à s'attaquer à la souche à coups de haches tout en continuant la conversation avec son ami. "Cette... han... satanée... han... racine... ne veut pas... han... crever...".

Marc observe la scène avec l'oeil appréciateur du consultant expérimenté qui travaille dans une des quatre plus grosses boîtes du marché, et guide un moment son ami dans ses travaux, avant de déposer son paquet, et d'attraper le manche de la bêche: "Je vais faire levier pour soulever la souche pendant que tu l'attaques à la hache!".

Dès lors que deux rolistes anglophiles s'attaquent à elle, le sort de la souche ne fait plus aucun doute: il est bien connu que l'Angleterre perd parfois une bataille, mais jamais la guerre. Une demi-heure plus tard, pas loin de quatre racines profondes ont été coupées, et Fabrice arrache la souche de terre et la soulève à bout de bras en hurlant "Victoire!".

Ca tombe bien: le thé est prêt.

[A suivre]

on a aussi enlevé des racines ce week-end


enfin on, tout cela est très subjectif...

profitant du soleil radieux de cet été indien, j'ai passé le plus clair de mon temps dehors à justement faire du jardin. Le planning est chargé ; 100 linéaires de thuyas à tailler, un nichoir à poser, des feuilles à ramasser... Bref une liste longue comme un jour sans pain.
Mais voila Madame avait une idée derrière la tête, quelque chose de non planifié et non urgent : enlever un petit morceau de bois qui dépasse de même pas un centimètre du sol.

J'ai donc essayé vainement de la convaincre qu'il y avait mieux à faire, mais elle m'assure qu'elle va le faire toute seule.
Aie... Redoutant le pire pour ses doigts (un jour je vous raconterai l'histoire de la trancheuse à jambon...) et la survie de ma hachette, je me poste en surveillance.
(conseil d'un Fabrice à un Fabrice : ne jamais utiliser une lame dans la terre, il n'y a rien de tel pour la fusiller ; à moins que tu ne sois un pro de l'aiguisage)

Madame arrive alors avec une binette, ouuf ma hachette est préservée, et donc c'est par petits paquets de 4 cm3 que le petit morceaux de bois vient à être déterré. Enfin pour être concret on voit maintenant beaucoup plus de racine qu'avant...
Je lui conseille alors d'utiliser une pioche si elle ne veut pas y passer la journée.
L'argument sonne juste, et voila mon Isa, une pioche à la main !
J'établis rapidement un périmètre de sécurité poussant voitures et enfants de 5 bon mètres de la zone dangereuse.

3 coups de pioches plus tard, le constat est alarmant ; la zone visée est totalement épargnée, le volume de terre enlevé ridicule, et la tenue de pioche se passe de tout commentaire.
La pitié me gagnant je prends alors l'instrument en main.
Isa à dors et déjà gagné, mais le sait elle seulement ?
J'assène alors un coup puissant et précis, ce qui ne manque pas d'être salué avec sincérité par mon épouse. Motivé à bloc, me voila alors partit...
Et évidement ce n'est pas une racinette, c'est un iceberg ! l'arbre qui cache la forêt ! Une racine d'une bonne dizaine de centimètres de diamètre partant qui plus est à l'horizontal.

La suite a peu d'intérêt : la racine est enlevée, nous avons une zone retournée de 2 m² (ce qui va être fort agréable lorsque la pluie va venir) et bien sur je n'ai pas fais la moitié de ce que j'avais prévu...
Enfin toute la famille est saine et sauve et c'est le principal.



sinon

Elyn de York a écrit:

(conseil d'un Fabrice à un Fabrice : ne jamais utiliser une lame dans la terre, il n'y a rien de tel pour la fusiller ; à moins que tu ne sois un pro de l'aiguisage)

J'ai l'avantage d'avoir un beau-père qui cumule les diplômes d'abatteur, de boucher et de charcutier (encore un de ces types avec qui Merenwen va bien s'entendre), parfaitement équipé en matériel de coupe et d'aiguisage... Aucun souci de ce côté...

PS : j'ai l'impression que les scénaristes ont tendance à attribuer au personnage de "Madame" le rôle de faire-valoir et/ou d'empêcheur de tourner en rond afin de sublimer notre brave héros Fabrice...
J'ose espérer que les actrices sont récompensées comme il se doit pour ce rôle de composition entièrement nouveau pour elles...

A ce stade, Merenwen, je voudrais souligner que:

- toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé est nécessairement fortuite: ceci est une fiction.

- aucun animal n'a été maltraité durant la réalisation de cette oeuvre: les vers de terre ont même été soigneusement épargnés en remerciement de leurs bons et loyaux services.

Voilà, voilà...

Roderick a écrit:

A ce stade, Merenwen, je voudrais souligner que:

- toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé est nécessairement fortuite: ceci est une fiction.

j'ose espérer quand-même que la série est "basée sur des faits réels", ça ajoute toujours au côté dramatique...

Roderick a écrit:

- aucun animal n'a été maltraité durant la réalisation de cette oeuvre: les vers de terre ont même été soigneusement épargnés en remerciement de leurs bons et loyaux services.

Voilà, voilà...

je ne peux donc qu'encourager une telle série...

The story so far: Fabrice's garden is a mess, England comes to the rescue!


Alors que notre héros prend le thé avec Marc, celui-ci expose le but réel de sa visite: il a une partie de jeu de rôle programmée pour le vendredi suivant, et n'a pas l'ombre d'une idée de scénario. Il vient donc puiser l'inspiration à la source dans l'esprit dérangé de son ami. Une heure plus tard, Marc a griffoné des tas de notes sur une feuille A4 avec des plans pour son prochain scénario, mais également quelques idées sur le développement à long terme de sa campagne, une dizaine de séances à l'avance. Il a également négligeamment déballé les figurines, de superbes pirates de 28 mm de haut, tout en clamant haut et fort que Fabrice "peut prendre son temps pour les peindre, même dix ans s'il le faut", et en ajoutant que ces bouts de plombs "seraient bien utiles pour la campagne qu'il maîtrise actuellement à 7th Sea". Fabrice promet de faire son possible, mais signale aimablement à Marc qu'il a une boîte à chaussure remplie de figurines à lui, et quelques chose comme 3000 références supplémentaires qu'il devrait peindre, et qu'il ne faut donc pas s'attendre à un miracle. Marc accueille la nouvelle avec un flegme très brittanique, et salue Madame et les enfants avant de retourner chez lui.

L'après-midi est alors bien avancé, et Fabrice n'a aucune peine à convaincre son épouse qu'il est temps de nettoyer et de ranger les outils, du moins pour ce week-end.

Un seau est rempli d'eau, et chaque outil est soigneusement débarrassé de la terre qui l'encombre, avant d'être enduit d'un peu d'huile d'amande pour le protéger de l'oxydation. Il va ensuite ranger tout cela à la cave. Un regard au jardin lui confirme ce qu'il sait déjà: il y a encore pas mal de boulot, mais le Power Ranger Bleu est vengé, et c'est tout ce qui compte...

Mwahaha, la prochaine saison, c'est "Fabrice peint ses figurines", c'est ça ?

Merenwen a écrit:

Mwahaha, la prochaine saison, c'est "Fabrice peint ses figurines", c'est ça ?

C'est tout un programme aussi, ça...

Roderick a écrit:

Je suis quelqu'un d'assez... disons "soupe au lait", de ce point de vue. Si je constate un désintérêt des joueurs, je mets fin à l'expérience, et voilà tout.

Pas que pour le jdr d'ailleurs... J'ai plus organisé de tournoi DT depuis le mois d'avril...

En l'occurence, personne ne se désintéresse de "Fabrice fait son jardin"...

J'ai bien compris le message.

Je vous concocte la suite pour très bientôt...

Résumé des épisodes précédents: après un dimanche harassant à travailler dans son jardin, Fabrice peut (enfin) se reposer avant d'entamer sa semaine de boulot.


La semaine suivante se passe sans que notre héros ne travaille dans son jardin, tout occupé qu'il est à examiner des dossiers au Ministère des affaires comiques. Son épouse est quant à elle en congé, et profite de la gentillesse et de la remorque de son voisin pour faire évacuer les déchets verts qui jonchent la pelouse en tas plus ou moins informes vers le parc à containers le plus proche.

Le week-end arrive à grand pas, et le jeudi soir, notre héros reçoit un e-mail de son ami Marc: "Peux-tu me rejoindre chez Cook and Book? Je termine assez tôt, vers 18h30, ou pourrait rentrer en voiture ensemble?". La possibilité d'aller flâner dans cette magnifique librairie-restaurant de Woluwe est très attirante pour notre héros, qui est à la fois gourmand et bibliophile.

Il me faut ici faire une digression sur ce lieu de perdition particulièrement étonnant qu'est Cook and Book. Imaginez une petite place circulaire où peuvent jouer les enfants en toute quiétude, bordée sur un de ses côtés d'un centre de conférence, et sur l'autre d'une série de petites librairies thématiques qui communiquent les unes avec les autres, agencées en forme de demi-lune, avec des terrasses où l'on peut s'asseoir et déguster un bon café, ou manger un pavé de saumon, accompagné de pommes frites, naturellement, le tout ouvert tard le soir, et même le dimanche - on peut voir là l'influence grandissante du lobby des ménagères bibliophiles. Vous avez ainsi une petite idée de ce qu'est Cook and Book. Autant dire que lâcher notre héros dans ce genre d'environnement ne peut qu'avoir un impact très négatif sur son porte-monnaie.

Or donc, ce soir là, aucun plan ne se déroullant jamais sans accroc, Marc fut retenu par un de ses collègues, et notre héros eut donc tout le temps nécessaire pour fureter parmi les nombreux rayonnages de cette mythique librairie. Quel ne fut pas sa surprise de découvrir au rayon "Vie pratique" un volumineux opus, magnifiquement illustré, et consacré au jardinage! Assurément, Laurence ne pourrait pas lui reprocher de se renseigner sur un sujet si noble, et aussi proche de ses préoccupations actuelles, aussi ce fut sans hésitation que le livre s'ajouta à la pile déjà impressionnante de manuels et de romans glanés çà et là...

Assis à une des terrasses, notre héros s'attaqua immédiatement à la lecture de cet ouvrage, en attendant son ami Marc, qui finit par arriver à 19h45. Tant qu'à rentrer tardivement à la maison, les deux compères décidèrent qu'il valait mieux épargner à leur compagnes respectives le douloureux souci de leur préparer un repas et commandèrent un copieux dîner, arrosé d'une bonne bouteille de cidre frais...


[To be continued]

[mode pinailleur on]

Roderick a écrit:

Imaginez une petite place sphérique où peuvent jouer les enfants en toute quiétude, bordée sur un de ses côtés d'un centre de conférence, et sur l'autre ...

J'avoue avoir du mal à imaginer une place sphérique. En disque ou circulaire, oui, mais en sphère, j'ai du mal.
Et une sphère (ou un cercle) qui a plusieurs coté, j'ai du mal aussi.
[mode pinailleur off]

Mechanork :

Oups. Corrigé. J'étais fatigué quand j'ai pondu ça...

BloodVine Mechanork... tu es sûr qu'un prof de math ne sommeille pas en toi ? (on dirait Vince quand il est à l'affut de ce genre de détail : " on dit "milieu" pas "centre" " ..... "Un disque, c'est plein, là c'est plutôt un cercle")


Moi ce qui me fait rire, ce sont les lieux de perdition où échoue notre héros : il y a toujours des bouquins et de la bouffe...

Merenwen a écrit:

BloodVine Mechanork... tu es sûr qu'un prof de math ne sommeille pas en toi ? (on dirait Vince quand il est à l'affut de ce genre de détail : " on dit "milieu" pas "centre" " ..... "Un disque, c'est plein, là c'est plutôt un cercle")

Une place ronde, c'est un disque, pas un cercle. Sinon, il y aurait un trou noir au milieu.

Et j'ai donné des cours de math dans un passé lointain, très lointain !!!

Merenwen a écrit:

Moi ce qui me fait rire, ce sont les lieux de perdition où échoue notre héros : il y a toujours des bouquins et de la bouffe...

Ben quoi, c'est pas ça la définition même d'un lieu de perdition?

Et puis, si c'était un endroit où l'on trouve de l'alcool et des filles de petite vertu, tu trouverais cela mieux?

Roderick a écrit:

Et puis, si c'était un endroit où l'on trouve de l'alcool et des filles de petite vertu, tu trouverais cela mieux?

Bonne idée !

Roderick a écrit:

Ben quoi, c'est pas ça la définition même d'un lieu de perdition?

Et puis, si c'était un endroit où l'on trouve de l'alcool et des filles de petite vertu, tu trouverais cela mieux?

Ce n'était pas une critique hein ! d'ailleurs, je me garderais bien de jeter la pierre à notre héros, je cèderais aux mêmes tentations.

Garde l'alcool et les filles pour la version pour adultes de la série...

Merenwen a écrit:

Ce n'était pas une critique hein ! d'ailleurs, je me garderais bien de jeter la pierre à notre héros, je cèderais aux mêmes tentations.

Encore heureux, que tu ne critiques pas ton fournisseur officiel de chocolat belge...

Ce serait maladroit...

Roderick a écrit:

Encore heureux, que tu ne critiques pas ton fournisseur officiel de chocolat belge...

Ce serait maladroit...

C'est sûr que si tu me prends par les sentiments, je ne vais plus oser rien dire...

Je me demande si je ne préférais pas le

Or donc, aurons-nous bientôt le plaisir, l'honneur et la joie de retrouver notre héros si charmant et charismatique dans de trépidantes et ô combien passionnantes aventures ???



(j'ai bon niveau cirage, ou j'en fais un peu trop ?)

Ca vient. Besoin de me remettre les idées en place pour la suite.

Le soir venu, enfin rentré chez lui et confortablement installé dans un fauteuil moelleux, Fabrice feuillette son livre religieusement, s'émerveillant devant les nombreux conseils précieux contenus dans cet opuscule. Il se rend alors compte qu'il a procédé aux premières étapes de l'aménagement de son jardin sans avoir de projets précis à l'esprit.

Qu'à cela ne tienne, il n'est jamais trop tard pour bien faire. Peu à peu, alors qu'il avance dans sa lecture, un plan global de l'aménagement qu'il voudrait obtenir est dressé mentalement.

Notre héros décide de séparer son jardin en deux parties. La partie arrière du jardin sera aménagée de façon à permettre à la famille d'y établir ses quartier pendant les chauds après-midi d'été. Cela implique bien évidemment de planter "quelque chose" dans le petit dénivelé qui sépare le côté de l'arrière de la maison. Après maintes hésitations et discussions avec son épouse, notre héros impatient se décide à choisir une variété de bambou devrait pousser rapidement et suffisamment haut pour créer une zone ombragée à l'arrière de la maison. Le jardin qui se trouve sur le côté de la maison devra également être aménagé afin de permettre aux enfants d'y jouer avec leurs amis en toute sécurité.

Cela va impliquer pas mal de modifications et de travail, mais le résultat final devrait être à la hauteur de ses espérances.

Notre héros a cependant constaté que quelques fournitures et outils lui manquent toujours pour entreprendre ce grand oeuvre, et une nouvelle visite chez Tournesols est donc programmée pour le week-end suivant.

Citation :

les chauds après-midi d'été

?
ce ne serait pas plutot le chaud après-midi de l' été?

Elyn de York a écrit:

ce ne serait pas plutot le chaud après-midi de l' été?

Moque-toi... Il arrive malheureusement que la Belgique souffre de la canicule, et malheureusement, l'implantation des arbres et arbustes dans mon jardin n'aide pas à supporter les hautes températures: on n'a de l'ombre au jardin qu'à partir de 17h00, soit beaucoup trop tard.

Mais ça va changer...

j'aime beaucoup ma phrase à 2 balles qui marche avec toutes les personnes qui sont plus au nord de celui qui l'a émis.


C'est sur que lorsque l'on est pas habitué à la chaleur c'est plus difficile de la supporter

Elyn de York a écrit:

C'est sur que lorsque l'on est pas habitué à la chaleur c'est plus difficile de la supporter

C'est pas seulement une question d'habitude, mais aussi de taux d'humidité et de pollution de l'air. Malheureusement, je ne peux pas vanter les mérites de l'air belge, raison pour laquelle je vais régulièrement dans des régions fortement boisées pour profiter un maximum d'une atmosphère plus saine...

La visite chez Tournesols s'avère relativement fructueuse. Les quelques outils manquants sont rapidement trouvés et placés dans le véhicule de course qui sert également de Caddie, puis un détour est fait du côté des matériaux de jardin.

De superbes caillebottis de 1m x 1m sont disponibles, mais Fabrice, qui est doué en calcul mental, détermine rapidement que pour la surface qu'il veut couvrir, il lui en coûtera facilement 600 euros. Il entraîne donc Madame à l'écart, en lui expliquant patiemment que cette étape là de l'aménagement du jardin peut aisément attendre le printemps prochain. Qui sait, d'ici là, il aura peut-être gagné au Lotto. A défaut, il pourra toujours tenter de fabriquer les caillebottis de ses petites mains industrieuses.

Mais aménager un jardin, notre héros l'a à présent compris, ce n'est pas seulement arracher des arbustes et des épineux, c'est aussi les remplacer par des plantations utiles et agréables. Fabrice se dirige donc d'un pas décidé vers la section des bambous, bien décidé à en acquérir un ou deux...

j'espère qu'il y a aura aussi un reportage photo, avant après

Elyn de York a écrit:

j'espère qu'il y a aura aussi un reportage photo, avant après

Oulà, dur, dur, ça... Non, j'ai pas fait de photos avant. Je pourrais en faire maintenant, ce serait déjà ça...